Guide de château
Le château de l’Echasserie
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n a toujours l’habitude de faire commencer la visite ici... pour expliquer plusieurs petites choses.
La première est que cette maison est sur un lieu d’habitation très ancien. On remonte à l’époque gallo-romaine et à l’époque romaine, et on a même des traces du néolithique, hein, qui sont, qui sont dans le secteur . Donc on a une pierre dont on ne connaît pas l’utilisation... qui est un petit peu plus loin. On a eu des découvertes de pierres éclatées et taillées, donc qu’on a découvert. On a eu des traces comme ça de la préhistoire jusqu’à nos jours, des traces qui sont plus ou moins visibles. Alors on pense que l’Echâsserie a été habitée à l’époque romaine et on a pu penser qu’il y avait une villa romaine qui était ici et qui se situe à côté d’une voie importante qui rejoignait... qui s’appelle Tiffauges à Saint Georges de Montaigu et qui était une grosse cité à l’époque, qui comptait 20.000 habitants, ce qui pour la cité antique est extrêmement important. Le... donc on a une succession comme ça d’habitations, d’habitations en dur, un château dont les plus anciennes traces sont du XIème disons, principalement et des éléments du XVème. Le... et puis la maison a été fortement remodifiée au fur et à mesure de l’histoire. La première chose par exemple c’est que l’entrée principale n’était pas ici, hein, c’est une entrée qui a été faite a posteriori et on le voit très bien, il n’y a aucun système de défense pour cette entrée principale. Par contre, ça a été fait au XIXème siècle, cette entrée, avec des grilles en fer forgé... qui ont été ramenées d’un hôtel particulier de Nantes. Après... on a des grandes ouvertures, donc ce qui ne correspond absolument pas à une maison médiévale. C’est une maison qui servait de résidence d’été et c’est ce qui explique qu’on a des grandes ouvertures pour faire venir la lumière.
L’histoire de cette maison elle se contient principalement en une famille, qui est la famille Charbonneau qui est restée près de 500 ans à l’Echâsserie, de 1200... de la moitié du XIIIème siècle jusqu’en 1758. Donc il y a eu énormément de membres de cette famille qui ont été des seigneurs de l’Echâsserie. Et la dernière des Charbonneau a épousé un monsieur de Servanteau, et au moment de la Révolution, ce monsieur de Servanteau, qui était très acquis aux idées de la Révolution ; et ... euh... il a ... été en opposition avec ce que les gens du coin ont connu parce que les révoltes paysannes qui ont donné les guerres de Vendée ont fait que les gens du pays étaient contre et hostiles à la Révolution. Et on aurait pu penser qu’un noble aurait pu être favorable à ça et ce n’a pas été le cas. Alors, le seigneur de Servanteau, qui était seigneur de l’Echâsserie à ce moment-là, au moment de la Révolution, a donc été tué par les gens du pays. Et,la maison est restée à l’abandon pendant la Révolution. Et, à l’issue de la Révolution, la maison va être rachetée par un médecin donc, qui était médecin de l’armée de cette révolte hostile à la Révolution, et c’est dans les années 1800...15 ou 16 que la maison a été rachetée. Et à partir de là, les principales transformations eurent lieu. Alors, il y a eu deux incendies pendant la Révolution, et ensuite la maison a servi un petit peu de carrière de pierres pour faire un certain nombre d’aménagements. Donc il y a des choses qui ont disparu, des choses qui sont intervenues, comme cette entrée par exemple, les murs des douves qui ont été complètement emmurés et puis d’autres choses que je vous expliquerai ensuite.
Donc là on a une tour du XVème une tour ronde du XVème avec des murs assez épais à la base : 4 mètres d’épaisseur avec les créneaux, hein, qui sont en haut de la tour , et les pierres qui soutiennent les créneaux, c’est ce qu’on appelle des corbeaux. Et l’ensemble circulaire s’appelle le chemin de ronde. Au-dessus il y a une toiture qui a été refaite après la tempête de 99, puisque la tempête avait bien abîmé la charpente, enfin surtout la couverture parce que la charpente quand même ... et puis vous avez une cheminée ici qui, qui en fait a été remise au début du XIXème... au début du XXème siècle, pardon... Ce sont des cheminées qui ne sont pas du tout d’origine.
Et puis de l’autre côté on a ce qu’on appelle la tour au chandelier. Alors on l’appelle au chandelier parce que la partie supérieure peut faire penser un petit peu à un chandelier avec notamment la partie supérieure qu’on appelle le campanile, enfin un campanile renversé. Et au-dessus vous avez une girouette symbolisant la fleur de lys. Une girouette en fer forgé qui est du XVIIème siècle. Et à l’intérieur, il y a une charpente, c’est intéressant. Et alors, dans l’ardoise on voit comment ça s’appelle... une espèce d’anneau. L’anneau c’est juste une astuce technologique... enfin, technique, qui permet de remettre les ardoises à la bonne taille. Parce que, si on prend une ardoise à la base, on la réduit à chaque fois... enfin, si on prenait une ardoise à la base et qu’on les mettait les unes au-dessus des autres, on arriverait en haut de la tour avec des ardoises qui sont larges et puis un support de bois qui ne serait pas assez grand. Donc on est obligé de râper l’ardoise à chaque fois. Sauf que si on râpe l’ardoise à chaque fois, à la base on a une ardoise qui est large et puis diminue et haut on aurait un truc qui serait trop fin. Donc en fait on crée un dessin qui est complètement différent. Quand vous regardez bien, la taille des ardoises qui est en-dessous des écailles, eh ben elle est plus étroite que celles qui sont au-dessus. Et comme ça ça permet de repartir plus large pour aller jusqu’en haut. Alors souvent comme ça sur des tours vous verrez... et alors là vous voyez ici par exemple ça n’a pas été fait et on voit très bien que les ardoises eh bien elles collent pas à la volige. Donc ça c’est quelque chose qui tiendra pas. Alors que ça c’est quelque chose qui a été fait en 83...
http://www.histoiredevendee.com/ch31.htm
La porte mystérieuse
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lors on a eu des... par exemple en faisant les fermes aux alentours, en faisant des travaux, on a découvert qu’il y avait des pierres de taille qui étaient dans le sol pour stabiliser le sol. Et en fait de toutes les pierres, il y en a beaucoup qui ont servi pour le mur des douves. Et, quand vous regardez, en fait, le château avant était une enceinte close. Le château n’était pas forcément une puissante forteresse mais il y avait quand même... Et donc il y a des bâtiments qui étaient là, par là, et il y en a deux qui ont disparu, parce qu’ils devaient être certainement à l’angle. Et puis, il y a cette porte qui est très curieuse, parce qu’elle ne correspond à rien. Et en fait, moi j’ai une théorie, j’ai une théorie qui est toute personnelle mais, au début du XIXème siècle on était dans l’ère romantique, et les romantiques aimaient bien les ruines. Et on dit qu’ils les aimaient tellement qu’à un côté sur les bords de Loire, à Oudon, y a les Folies Siffait et les Folies Siffait ce sont en fait des ruines qui ont été construites. Donc on aimait tellement les ruines qu’on en construisait et puis ben c’était la grande époque de La Martine, Chateaubriant et compagnie fontauroy ? etc . Et là je pense que comme c’était un petit peu dans l’air du temps, ils ont dû quand ils ont rasé le bâtiment, ils ont dû garder cette porte, voilà, pour avoir la ruine à domicile, voilà. Voilà alors ici on voit les autres cheminées, enfin on s’aperçoit bien que ce sont des cheminées style Renaissance alors que la maison n’est pas un style Renaissance. Et en fait elles ont été changées, comme je vous l’avais dit tout à l’heure au début du XXème siècle, et les anciennes étaient des cheminées en pierre, plus hautes, et plus fines et qui ont disparu. Et puis ces grandes, grandes ouvertures, ce qui est très agréable pour avoir de la lumière mais qui rendent les choses plus difficiles à chauffer. Et puis l’été, du coup, si on ne ferme pas les volets en plein soleil, c’est difficile de garder la fraîcheur.. Enfin cet été la fraîcheur on l’aura mais...
http://ligerien.christian.pagesperso-orange.fr/LES%20FOLIES%20SIFFFAIT.htm